Études

[EDITO] LA FILIÈRE AUTOMOBILE FRANÇAISE GARDERA-T-ELLE SON ATOUT MOTEUR ?

Entre chute du diesel et émergence des motorisations électriques, la filière automobile française pourrait perdre l’un de ses atouts majeurs : sa maîtrise du groupe moto-propulseur. Rien n’est joué encore et les prochaines années seront décisives.

Volant de Chevrolet Corvette

Une grande partie du savoir-faire de PSA et de Renault repose sur la maîtrise du système de moto-propulsion, particulièrement de la technologie diesel. La chute du diesel au pro t de l’essence et l’émergence progressive des véhicules électrifiés imposent un repositionnement des acteurs traditionnels et conduit à l’entrée de nouveaux acteurs.

Si les ventes de véhicules électriques restent marginales aujourd’hui, il ne fait aucun doute que les motorisations électrifiées (soit 100% électrique, soit hybrides à des degrés divers) seront incontournables à l’avenir. Or, derrière l’électrification, c’est tout une chaîne de valeur du groupe moto-propulseur qui est chamboulée.

Ce numéro aborde l’évolution du diesel, de l’électrique et la place de la France dans le système de production européen des organes mécaniques. Dans les prochains numéros, nous aborderons les impacts emplois liés à ces transformations et les évolutions en matière de batteries.

QUELLE TECHNOLOGIE DOMINERA LE MARCHÉ DU MOTEUR EN 2030 ?

(Part minimale et maximale des technologies dans les prévisions de production, en %)

Les estimations pour 2030 témoignent de l’incertitude des prévisionnistes (IHS Market, ECF, Roland Berger, Ricardo, Elab, PWC-Autofacts, LMC) mais confirment la montée en puissance des technologies hybrides et 100% électriques.

graphique

Lecture du graphique : en 2030, les prévisionnistes les plus conservateurs tablent encore sur 71% de moteurs thermiques, contre 12% pour les tenants d’une évolution rapide vers l’électrique et l’hybride.

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