Se saisir de la RSE
Afficher l'article en plein écranPourquoi s’occuper de Responsabilité Sociale de l’Entreprise quand on est élu de CE ?
La RSE, ce n’est que du marketing !
Pas seulement ! Les entreprises utilisent souvent la responsabilité sociale et le développement durable pour améliorer leur image, c’est vrai. Mais les grands groupes transnationaux et la plupart des PME ne peuvent se dérober face à leurs clients, aux institutions publiques et à la société civile qui leur demandent des comptes sur certaines thématiques sociétales, sociales et environnementales. C’est devenu un élément de différenciation entre les entreprises et la seule communication en la matière ne suffit plus. La RSE est désormais liée à la stratégie d’entreprise.
C’est bien beau… mais bien loin des préoccupations des salariés
Quand l’entreprise doit réduire la pollution de son site industriel pour le maintenir sur un territoire, il s’agit de sauvegarder les activités et des emplois. La responsabilité sociale de l’entreprise est bel et bien engagée. La RSE ne touche pas que les emplois, elle traite aussi de la lutte contre les discriminations, de l’accès à la formation, des questions de santé et de sécurité des travailleurs. Des sujets familiers des élus de CE, mais traités ici sous un autre angle.
Restons sur nos domaines d’intervention traditionnels
Pourquoi pas ! Mais les représentants des salariés peuvent aussi traiter les thèmes sur lesquels ils agissent et questionnent leur direction avec les outils et les méthodes de la RSE. Les systèmes de management et le reporting de la RSE offrent des supports très intéressants pour améliorer l’information des employés sur les sujets traditionnels, et même pour l’enrichir sur certaines thématiques sociales.
Qu’apporte la RSE au dialogue social ?
Elle ouvre la question des relations entre l’entreprise et son environnement. Dans une économie mondialisée, les élus gagnent, avec la RSE, la légitimité d’intervenir au-delà du strict périmètre juridique de l’employeur, et au-delà des frontières nationales, élargissant ainsi les conditions de la négociation collective. C’est aussi l’occasion d’échanger des points de vue avec des acteurs extérieurs à l’entreprise.
Les questions environnementales
Elles vont compliquer la tâche des élus de CE et des organisations syndicales sur le social et l’économique. Intégrer la protection de l’environnement dans l’analyse de toute activité économique est une exigence qui s’impose au XXIème siècle pour assurer un développement plus soutenable. L’entreprise s’y soumet lorsque l’application des normes environnementales la contraint à investir dans des nouvelles technologies, des produits de substitution, des modifications des process, qui touchent directement l’organisation et les conditions de travail.
Pour forger leur opinion sur ces questions, les élus et les syndicalistes doivent bien s’entourer et être bien conseillés. Ils peuvent s’appuyer sur des alliances avec des acteurs compétents en matière d’environnement et leurs experts, tels que Syndex.
La RSE, c’est pour les grands groupes, pas pour les PME
Les PME sont souvent sous-traitantes et donc soumises aux exigences de leurs clients. Aujourd’hui la plupart des appels d’offres, publics ou privés, contiennent des clauses sociales et/ou environnementales. L’entreprise qui veut y répondre doit présenter une politique explicite en matière de RSE. Ce n’est donc pas si simple.
La RSE, une affaire entre l’entreprise et les ONG ?
Les ONG ou les associations de consommateurs interpellent désormais les entreprises sur leurs pratiques, et créent de nouveaux rapports de forces qui portent leurs fruits. Aux représentants des salariés de s’en saisir !
Certaines entreprises, y répondent en développant des programmes de partenariat avec des acteurs de la société civile. Des démarches qui bousculent parfois le face à face classique employeurs-représentants des salariés sur le champ du social.
C’est ainsi que peu à peu le dialogue sociétal commence à s’institutionnaliser, mais souvent de façon complètement déconnectée du dialogue social interne. Les représentants des salariés ne peuvent pas regarder passer les trains. Pas question de marginaliser le dialogue social classique ! Au contraire il faut l’articuler intelligemment avec des espaces de dialogue multipartites qui émergent pour le renforcer.
L’expertise Syndex accompagne les élus pour tirer le meilleur de cette évolution.