Optimisation fiscale des entreprises et partage de la valeur-ajoutée : parlons de la taille du gâteau avant de le partager !
La créativité sans limite des multinationales et de leurs conseils dans la construction des schémas d’optimisation fiscale peut avoir pour conséquence de réduire artificiellement la valeur créée sur le territoire français afin de limiter (voire éviter) l’impôt. Si l’État est lésé, les salariés le sont aussi, puisque diminuer le bénéfice réduit la base de calcul de la participation et entame la capacité de négociation des organisations syndicales lors des NAO. Cela crée aussi une concurrence déloyale avec les entreprises ne recourant pas à ces stratagèmes.
Dans un tel cas, améliorer le partage de la richesse implique avant tout de réfléchir à la taille du gâteau : se mesure-t-elle à l’échelle de la richesse produite ou seulement des restes laissés par les actionnaires ? La question est complexe mais des leviers d’actions existent pour les représentants des salariés.