Secteur automobile - Reprise de l’activité en France : que se passe-t-il sur le terrain ?
Afficher l'article en plein écranOù en est la reprise sur le territoire ? Vous nous avez fait part de vos observations.
Les usines des équipementiers et d’organes mécaniques ont été les premières à être relancée. Ensuite, les sites assemblant des véhicules électrifiés ont pu redémarrer : Toyota à Onnaing (Yaris 3, principalement hybride) a repris le 23 avril, Volkswagen à Zwickau (future ID3, 100% électrique) a redémarré la même semaine, et l’usine de Flins (Zoé) quelques jours plus tard. Très faibles la première semaine, les volumes ont ensuite augmenté rapidement. Les sites de VUL (fourgons et gros fourgons), dotés d’un carnet de commandes bien rempli, ont pour la plupart repris dans la deuxième quinzaine d’avril. Le redémarrage de la production des véhicules thermiques est intervenu après. Chez PSA, le retour de l’activité envisagé initialement début avril a été repoussé à mi-mai pour les activités de bruts, mécanique et VUL. La reprise des autres unités terminales en France est retardée (Espagne, Slovaquie et Maroc redémarrent mi-mai). Une manière d’écouler les stocks chez les distributeurs et concessionnaires et d’attendre une reprise du marché.
Dans les centres R&D, après une période de télétravail pour certains, le chômage partiel se généralise depuis la mi-avril. Début mai, de nombreux centres de R&D constructeurs et équipementiers sont totalement à l’arrêt. Les entreprises limitent les sorties de cash tant que l’activité n’a pas repris. Cela se traduit chez certains par de nouvelles priorisations de projets, voire de possibles abandons de projets, avec des incidences chez les constructeurs, mais aussi chez les fournisseurs.
Face à ces reports de reprise et aux cadences incertaines, vous êtes nombreux, notamment chez les sous-traitants, à nous faire part de vos inquiétudes pour la santé des salariés et pour la santé économique et financière de l’entreprise. Le retour au travail n’est pas moins anxiogène que le confinement, en particulier pour les représentants des salariés, très sollicités par la mise en place des mesures de protection, les négociations sur les rémunérations ou le temps de travail, et par l’annonce de plans d’économies...