Quel état du dialogue social en France en 2025 ? Retour sur la 4eme édition de nos "Rencontres engagées"
Afficher l'article en plein écranC’est autour de la publication du Baromètre sur le dialogue social 2025 que la 4ème édition des Rencontres engagées de Syndex s’est tenue le 23 janvier à Sciences Po. Plus de 200 personnes ont répondu à l’invitation pour suivre les échanges en présence de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, de l'économiste Annie Jolivet, et du responsable de la priorité thématique "Transitions numérique et écologique" de l'Anact.
Retour sur les temps forts de cette rencontre !
Lors de son discours d’ouverture Florent Bonaventure, directeur de l’Ecole du Management et de l’impact de Sciences Po, a salué le partenariat avec Syndex "un partenariat dont il est fièr et heureux" et dont le sens est "la participation de nos étudiantes du Master RH et gouvernance durable à l'animation de rencontres sur les sujets de la rémunérations et du partage de la valeur, l'égalité professionnelle et les enjeux environnementaux". "Ce fut l'occasion de mieux comprendre ses sujets en discutant avec des représentants de salariés et des DRH, l'occasion de se plonger au coeur du dialogue social et de compléter de manière pratique leur formation. Ce fut aussi l'occasion de mieux connaitre les pratiques des cabinets d'expertises au service des représentants des salariés, ce qui est extrêmement précieux".
La Rencontre animée par Audrey Fisné-Koch, journaliste à Alternatives Economiques, a ensuite démarré avec une présentation des résultats du Baromètre par Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies entreprise de l'Ifop.
Parmi les nombreux résultats, voici quelques chiffres à retenir :
5,3 c'est la note moyenne donnée au dialogue social dans l'entreprise par les représentants du personnel (RP) vs 6 par les salariés et 7,8 par les dirigeants.
67% des RP estiment que la situation économique de leur entreprise est bonne la situation économique de leur entreprise est bonne. C'est le plus faible score enregistré depuis 2018
83 % des RP considèrent le pouvoir d'achat comme un sujet prioritaire du CSE vs 71% des salariés.
72% des RP estiment que la direction a une conscience insuffisante de la pénibilité dans l'entreprise vs 53% des salariés.
99% des RP considèrent que les salariés devraient être davantage consultés sur leur travail et la manière de l’exercer vs 92% des salariés.
76% des salariés placent les conditions de travail en tête des sujets à traiter par le CSE.
93% des RP estiment que le pouvoir décisionnaire dans l’entreprise devrait être mieux réparti entre l’employeur et/ou l’actionnaire, le CSE, les RP et les salariés.
70% des des RP souhaitent se former à la prérogative environnementale du CSE.
68% des salariés font confiance au CSE pour bien les représenter.
"2/3 des salariés ont une bonne image de leur CSE. Dans une société française considérée comme défiante, c’est un point positif à souligner !" Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies entreprise de l'Ifop
Nicolas Weinstein a ensuite livré l'analyse de ce que Syndex constate sur le terrain en tant que Cabinet au service des représentants des salariés. (photo)
"L’utilité du CSE perdure d’année en année. Elle est reconnue par les salariés mais aussi par les dirigeants pour remonter les réalités vécues par les salariés.” Nicolas Weinstein, membre du comité de direction Syndex
"Syndex outille les représentant du personnel et les aide à se positionner face à la direction et donc l’expertise contribue à un dialogue social de qualité"
> En savoir plus sur les 7 enseignements à retenir
A la suite de cette présentation du Baromètre Syndex-Ifop, Audrey Fisné-Koch a animé les débats entre Valérie Delacourt, déléguée syndicale CFDT, Dominique Olivier, directeur des Ressources Humaines chez Bosch France, et Claire Morel, membre du comité de direction Syndex.
"C’est au CSE de se saisir des questions environnementales, en posant le sujet sur la table. Côté DRH, on en reste souvent au stade de l’objectif !" Valérie Delacourt
"Dans le contexte inflationniste actuel, le baromètre montre que la rémunération reste, dans des proportions très stables, le premier élément de fidélisation en entreprise, suivi de la qualité de vie au travail". Claire Morel
"En Allemagne, quand les représentants du personnel disent « non », cela empêche l’action et entraîne la négociation. J’aimerais que ce soit aussi la règle en France." Dominique Olivier
Les échanges ont poursuivi avec la table ronde « Comment se porte le dialogue social en 2025 ? » avec Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Annie Jolivet, économiste, Conservatoire national des arts et métiers - Centre d'études de l'emploi et du travail (Ceet) et Centre de recherche sur le travail et le développement (CRTD), Gis Creapt, chercheuse associée à l'Ires et Vincent Mandinaud, chargé de mission à l'Anact.
"Le mandat des RP est complexe, c'est un chef d'orchestre"
"La dégradation du dialogue social s'explique aussi par le fait que le CSE ne permet pas un cadre adapté du besoin de plus en plus fort de considération des salariés dans les entreprises" Marylise Léon
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