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Auto : tendances de marché

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Tour d’horizon des facteurs qui influeront sur l’auto en 2021.

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Pandémie et transition électrique

Au terme de l’année 2019, nous expliquions que les importants projets d’investissements destinés à préparer les évolutions vers le véhicule électrique, autonome et les nouvelles mobilités, conduiraient à des plans d’économies, sous pression de la communauté financière. Nous étions alors à la fin d’un cycle de croissance. La pandémie qui sévit depuis un an n’a fait qu’amplifier le recul attendu. La baisse du marché en 2020 a été de 14% au niveau mondial et de 24% au plan européen… C’est bien plus que lors de la crise de 2008-2009. La pandémie accentue la pression qui s’exerce sur une filière en cours de mutation et dont le principal marché – la Chine – est boosté par un soutien massif aux investissements high-tech et par une reprise de l’activité depuis mi-2020. 

Normes d’émissions

2020 était aussi l’année de l’entrée en vigueur des normes CAFE en Europe, incitant les constructeurs à diminuer les émissions de CO2 de leurs véhicules vendus pour échapper aux pénalités, ce qu’ils sont pratiquement tous parvenus à faire. Cela a conduit à dynamiser les véhicules à énergie alternative, dont les ventes ont progressé de 70% en Europe (20% de parts de marché). En leur sein, les ventes de véhicules 100% électriques ont doublé pour atteindre 5% des ventes. En 2021, les constructeurs devront vendre encore davantage de véhicules électriques pour respecter des seuils CAFE plus difficiles à atteindre, amenant leur part de marché à doubler (plus de 10% des immatriculations).

Tensions sur les approvisionnements

La fragmentation de la chaîne de valeur du secteur et le manque de sécurisation des approvisionnements engendre une nouvelle crise sur les microprocesseurs depuis la fin de l’année 2020. Si la dépendance européenne aux cellules de batteries asiatiques concentre l’attention des politiques et constructeurs, les problèmes d’approvisionnements deviennent plus largement problématiques en ce moment : les tensions sur les livraisons et donc sur les prix s’accroissent fortement. En quelques mois, les cours de certains matériaux clés se sont envolés : + 30% pour l’aluminium, +42% pour le cuivre, +100% sur l’acier… Cela va peser sur l’organisation de la production et sur les résultats des mois à venir.

Production : un recul plus marqué en France

Le retour aux ventes de 2019 est prévu pour 2023… au niveau mondial. En Europe, le marché resterait en-deçà des 21 millions de véhicules.  

Le contexte français n’amène pas une vision plus optimiste. Annoncé comme une année de creux pour l’Hexagone, 2020 s’est terminé sur un recul de 40% de sa production. La France a donc bien été le pays européen où la production a le plus diminué en 2020. 

>> Lire aussi : Renault / PSA : des situations et stratégies différentes

 

 

Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins. L’électrification va se poursuivre en raison de l’agenda européen. Ce virage doit être pris, mais ne constituera pas LA SOLUTION pour l’ensemble des actifs de la filière. Les leviers de diversification et de développement d’activités hors filière auto doivent être aujourd’hui activés.  

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